
Article publié le 25 mai dernier sur le site des Revolutionary communists of America (communistusa.org).
Elias Rodriguez a été accusé du meurtre de deux employés de l’ambassade israélienne à Washington, D.C., une action directe manifestement motivée par la solidarité avec la Palestine. Dans les minutes qui ont suivi la fusillade survenue le 21 mai, l’establishment sioniste et ses alliés occidentaux sont passés à l’offensive contre quiconque s’oppose au massacre de dizaines de milliers de Palestiniens en ayant recours à leur tactique habituelle de confondre fallacieusement l’antisionisme et l’antisémitisme.
« Nous sommes témoins du prix terrible de l’antisémitisme et de la furieuse provocation envers l’État d’Israël », a proclamé Netanyahou. En même temps, les grands médias ont associé l’incident à une soi-disant vague d’attaques « antisémites » contre tous les Juifs depuis le début de la guerre, il y a près de deux ans.
Les noms et les photos des deux employés de l’ambassade israélienne, Yaron Lischinsky et Sarah Milgrim, figurent désormais partout dans les médias. Nombreux sont ceux qui remarquent déjà un double standard cynique de la part des grands médias : on nous dit tout sur les victimes, leur âge, ce qu’elles aimaient ou n’aimaient pas, la vie qu’elles ont vécue, leurs histoires d’amour, et bien plus encore. En même temps, nous n’entendons pratiquement rien sur les innombrables Palestiniens qui sont assassinés chaque jour par Israël.
En fait, la guerre est entrée dans sa phase la plus catastrophique à ce jour. Selon l’ONU, 14 000 enfants risquent de mourir de faim de façon imminente, car les deux millions d’habitants de Gaza sont privés d’aide humanitaire et de nourriture en raison du blocus israélien en place depuis les derniers mois. En même temps, les colons israéliens intensifient leurs attaques en Cisjordanie et une nouvelle offensive terrestre est en cours à Gaza, dans l’intention déclarée de dépeupler et d’occuper l’ensemble du territoire.
La mort de Yaron Lischinsky et de Sarah Milgrim est utilisée exactement de la même manière que les otages : elle sert de prétexte à la classe dirigeante israélienne pour mettre en œuvre son programme, vieux de plusieurs décennies, consistant à expulser totalement les Palestiniens de la terre qu’ils occupent depuis des milliers d’années.
Aux États-Unis, Donald Trump s’en prend sans relâche aux manifestants propalestiniens depuis son retour à la Maison Blanche. Nous pouvons être sûrs que cette récente fusillade sera utilisée pour continuer dans la même lignée.
C’est l’une des raisons pour lesquelles les communistes rejettent le terrorisme individuel : il est complètement contre-productif. D’une part, les individus isolés ne peuvent pas se substituer à la classe ouvrière, qui est la seule force capable de renverser l’impérialisme américain. Rien ne peut remplacer la lutte collective de masse, qui permettra à la classe ouvrière de prendre conscience de son immense pouvoir en tant que classe. D’autre part, les attaques isolées offrent à l’État capitaliste une excuse facile pour s’en prendre au mouvement ouvrier et pour détourner l’attention de la violence massive qu’il fait subir à des innocents dans le monde entier.
Tandis que les impérialistes continuent de soutenir la guerre et le génocide, il n’est pas surprenant que les individus qui se sentent impuissants tentent de prendre la lutte en main. En tant qu’individus, nous sommes faibles : c’est l’union qui fait la force. La meilleure chose que les travailleurs et les jeunes propalestiniens puissent faire aux États-Unis pour lutter contre le génocide est de s’organiser pour renverser le système capitaliste américain qui le rend possible. C’est pourquoi nous avons besoin d’un parti révolutionnaire. À tous ceux qui partagent notre volonté à mettre fin au génocide, à tous ceux qui veulent combattre l’impérialisme et le sionisme et gagner, nous vous encourageons à vous engager dans la seule voie politiquement efficace pour mettre fin à l’impérialisme américain : rejoignez les Revolutionary Communists of America.