Source : marxist.com

À l’approche du 8 mars, Journée internationale des travailleuses, les femmes du monde entier sont confrontées à une vague d’attaques – économiques, politiques et sociales.

Aux États-Unis, la Cour suprême a mis fin au droit à l’avortement. Et malgré les mobilisations de masse en Espagne, en Irlande et en Amérique latine, et malgré le mouvement #MeToo, la violence à l’égard des femmes est en hausse dans le monde entier.

Au Canada, les féminicides ont augmenté de 20% entre 2019 et 2022. Cette épidémie de violence contre les femmes ne montre aucun signe de ralentissement depuis. 

Cette violence insensée est la conséquence extrême des idées misogynes qui émanent de la classe dirigeante et qui s’infiltrent dans la société. Ces idées ignobles sont exprimées de la manière la plus crue par des individus tels qu’Andrew Tate et finissent par s’introduire dans les salles de classe.

Mais ce n’est pas seulement Tate ou les algorithmes des médias sociaux qui sont à l’origine de ce phénomène. C’est l’ensemble du système capitaliste – et la classe dirigeante pourrie qui le soutient – qui est responsable. Chaque pilier de l’establishment capitaliste est rempli à ras bord d’agresseurs en série. Le racisme et le sexisme institutionnels de la police, censée nous « protéger », ne sont plus à démontrer.

En 2019, sont devenues virales des vidéos de manifestantes chiliennes devant des bâtiments gouvernementaux chantant la chanson « Le violeur, c’est toi ». Autrement dit, ce sont les politiciens, la police, les tribunaux et le système qu’ils défendent qui sont responsables de l’oppression quotidienne à laquelle les femmes sont confrontées partout dans le monde.

Indépendance et « empowerment »

Il n’est pas étonnant que les jeunes femmes du monde entier cherchent à sortir de ce système décrépit. Les capitalistes nous disent que l’émancipation passe par l’argent, par le fait de devenir un boss. Achète plus de produits pour t’embellir – cela te donnera du pouvoir sur les hommes! Nous pouvons même nous sexualiser pour gagner de l’argent.

C’est ce que le capitalisme a de mieux à offrir. Toute cette rhétorique cynique n’est rien d’autre qu’une tentative de maquiller le système capitaliste, poussée par les chefs d’entreprise et l’establishment libéral. Et c’est un mensonge. C’est un mensonge qui promeut des politiques identitaires pernicieuses et une guerre culturelle vicieuse, que la droite attise allègrement dans son propre intérêt; qui pousse l’idée que la lutte à laquelle nous sommes confrontés est celle de tous les hommes contre toutes les femmes, plutôt qu’une lutte de classe entre la classe ouvrière et la classe dirigeante.

Lutte des classes

La vraie liberté vient d’une compréhension du monde qui nous entoure, de notre capacité d’agir et de changer nos conditions et de transformer la société.

Aucun homme ni femme ne naît sexiste. L’oppression des femmes découle de la division historique de la société en classes – entre ceux qui travaillent et ceux qui gouvernent. C’est un produit de notre système social inégalitaire, exploiteur et oppressif. Aujourd’hui, il s’agit du capitalisme : un système économique qui donne la priorité au profit sur tout le reste, qui nous traite comme des objets à exploiter dans l’intérêt des patrons et qui s’appuie sur la division pour nous maintenir – la classe ouvrière – désunis.

Mais c’est précisément là que réside notre pouvoir, non pas en tant qu’individus isolés mais « autonomisés », ni en tant que « girlboss », mais dans la lutte des classes.

Rejoins les communistes!

Les communistes se battent pour une libération réelle et concrète. Celle-ci n’est possible que par la révolution – une révolution qui renverse le capitalisme et arrache l’oppression à ses racines.

Il ne s’agit pas d’un vœu pieux. La lutte des classes a prouvé à maintes reprises qu’elle seule détient la clé pour obtenir de véritables avancées pour les femmes et les hommes ordinaires. La révolution russe a montré ce qu’il était possible de faire. Les bolcheviks ont brisé les chaînes de la société capitaliste qui retenaient les femmes à la maison.

Le gouvernement soviétique a instauré le droit à l’avortement, le droit au divorce et l’égalité réelle entre les hommes et les femmes.

Tout cela a été possible parce que le capitalisme a été brisé, que la société a été transformée et que la classe ouvrière a pris le contrôle. C’est l’héritage de la lutte des classes révolutionnaire que nous défendons et poursuivons aujourd’hui.

Si tu veux lutter contre le sexisme, tu dois rejoindre les communistes – et la révolution.