Le 30 octobre dernier les gouvernements de la Colombie (Álvaro Uribe) et des États-Unis (Barack Obama) signèrent un accord permettant aux États-Unis d’utiliser pour une période de dix années consécutives sept bases militaires sur le territoire colombien. Cet accord, dont la légitimité reste à discuter, permet également aux États-Unis d’utiliser les pistes d’atterissage commerciales en Colombie en plus d’y obtenir l’impunité diplomatique complète pour tous leurs 800 militaires et leurs 600 « contracteurTRICEs ».  Sous le prétexte de la lutte contre le narco-traffic, cette entente représente une attaque contre la souveraineté de la Colombie et un atteinte directe à la stabilité politique en Amérique latine.

Ayant comme objectif d’élucier ce sujet de façon analytique, le Comité latino-américain du Forum social québécois, la Société bolivarienne du Québec/Hands Off Venezuela, Proyecto SUR et ASOCOLOM ont tenu une conférence le 27 novembre dernier à l’UQÀM. Cette dernière a porté sur l’impact des sept bases militaires étasuniennes en Amérique latine et du danger qu’elles représentent pour la paix entre le Venezuela et la Colombie, en plus d’expliquer les liens entre ces bases et le récent coup d’État au Honduras comme étant un moyen avoué pour d’endiguer l’expansion et le renforcement des mouvements sociaux latino-américains.

La conférence s’est déroulée avec la participation spéciale de Juan Carlos Tanus, président de l’Association des Colombiens au Venezuela et activiste pour la paix, accompagné de James Cockcroft, écrivain renommé, révolutionnaire et professeur à l’Université d’État de New York, et de Yves Engler, auteur montréalais du Livre noir de la politique étrangère canadienne.

La conférence nous a permis d’atteindre nos objectifs soit de faire la lumière sur les différents aspects reliés à l’établissement de sept bases militaires étasuniennes en Colombie, soit au niveau technique, géographique, politique et économique; d’analyser la problématique au niveau géopolitique; et de discuter sur les liens entre cette situation en Amérique latine et l’impact qu’elle a au Québec et au Canada. D’ailleurs, une déclaration d’opposition face à l’installation de bases militaires étasuniennes en Colombie a été présentée et signer par plusieurs organisations et individu dans l’assistance. De plus, cet évènement a servi de tremplin pour la création d’une Base de paix à Montréal le 3 décembre dernier. À cet effet, la prochaine réunion aura lieu à l’Association Canada-Péruvienne le 17 décembre prochain.

Les membres du comité organisateur de cet événement tiennent à remercier les trois panelistes pour leur exceptionnel contribution, de même qu’Emerson Da Silva à la traduction et toux ceux et celles qui était présentEs pour leur intérêt envers cette problématique en Amérique latine.

Pour plus d’informations concernant les bases de paix ou pour faire partie du comité de travail, écrivez à info@sbqc.org

Pour signer la déclaration d’opposition à l’utilisation de sept bases militaires colombiennes par les États-Unis, allez sur cette page: http://www.ipetitions.com/petition/combec/index.html