La Banque du Canada veut que vous souffriez

Après le renflouement du système capitaliste en 2020, nous sommes maintenant confrontés à une inflation record. En réponse, la Banque du Canada mène des politiques visant à nous appauvrir tous en augmentant les taux d’intérêt et en provoquant une récession. Mais ce prétendu remède pourrait être pire que le mal.

  • Joel Bergman
  • mer. 14 déc. 2022
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Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem. Crédit : Banque du Canada

Après le renflouement du système capitaliste en 2020, nous sommes maintenant confrontés à une inflation record. En réponse, la Banque du Canada mène des politiques visant à nous appauvrir tous en augmentant les taux d’intérêt et en provoquant une récession. Mais ce prétendu remède pourrait être pire que le mal.

Crever l’abcès

Dans une étrange forme de chimiothérapie économique, la Banque du Canada estime que nous devons accepter de souffrir un peu à court terme pour faire baisser l’inflation. Comme s’il était en train de soigner un furoncle et non de jouer avec la vie de millions de gens, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a expliqué que « nous ne voulons pas rendre les choses plus difficiles qu’elles ne doivent l’être ». Il a déclaré que la politique de la banque centrale consistant à augmenter les taux d’intérêt était « un peu contre-intuitive » et a reconnu que pour la plupart des Canadiens « leurs loyers augmentent, leur épicerie est plus chère, l’essence est plus chère et maintenant leurs coûts d’emprunt sont plus élevés ».

En effet, pour la plupart des travailleurs qui sont aux prises avec l’augmentation du coût des biens et services de base, cette politique de hausse des taux d’intérêt ressemble à une blague cruelle. Dans cette même interview, Macklem a expliqué que cette politique allait « ralentir les dépenses » en réduisant les emprunts et drainer l’argent hors de l’économie par l’augmentation des remboursements de dettes.

En outre, la Banque du Canada envisage de provoquer une récession pour réduire la demande sur le marché, c’est-à-dire pour vous appauvrir par des licenciements et des réductions de salaire. En effet, Macklem a déclaré que le faible taux de chômage actuel est « insoutenable » et que, par conséquent, « le taux de chômage va augmenter ». Comme l’a expliqué Derek Holt, le chef des Études économiques sur les marchés des capitaux à la Banque Scotia : « Ils ne le diront jamais, mais je pense qu’ils sont parfaitement disposés à courtiser la récession dans le fond de leur esprit. » Il poursuit : « Je pense qu’ils y sont ouverts en tant que mal nécessaire pour combattre l’inflation. »

La Banque du Canada, censée être « indépendante », a également conseillé aux entreprises de refuser d’augmenter les salaires! Macklem, qui s’exprimait devant la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), un groupe de pression de droite représentant des entreprises, a déclaré : « Ne l’intégrez pas dans les contrats à long terme. N’intégrez pas cela dans les contrats salariaux. »

Comme nous l’avons souligné ailleurs, ce discours est basé sur la thèse insensée de la « spirale salaires-prix », qui passe sous silence les bénéfices records et les centaines de millions versés aux entreprises et qui rejette sur les travailleurs la responsabilité des problèmes du capitalisme. Ce discours oublie aussi les 45 millions de dollars de bonus et d’augmentations de salaire que les dirigeants de la Banque du Canada ont reçus pendant la pandémie. Cela inclut 5,2 millions de dollars d’augmentations de salaire en 2021, alors que l’inflation était évidente pour tous.

Mais il y a une logique derrière cette politique impitoyable menée par la Banque du Canada. Les capitalistes ne font que récolter ce qu’ils ont semé en tentant d’éviter la crise du système. Comme nous l’expliquions en 2020 : « [L]es dépenses gouvernementales ne sont pas une solution permanente à la crise du capitalisme et ne font que retarder l’inévitable, aggravant ultimement la situation en ajoutant toutes sortes de distorsions comme l’inflation et la dette massive. » On ne peut pas échapper à la crise du capitalisme, on ne peut que la retarder et rendre l’inévitable bien pire. C’est exactement ce que nous observons.

En effet, les politiques mises en œuvre pour renflouer le système en 2020 ont conduit directement à une crise inflationniste, le taux d’inflation ayant atteint cet été 8,1%, son plus haut niveau depuis 40 ans. Mais ce chiffre ne donne pas une image claire de ce qui se passe réellement. L’inflation est en fait beaucoup plus élevée pour les denrées alimentaires, à 14,5%, et encore plus pour les produits de base comme le beurre (20%) ou les pâtes (21%).

L’inflation est une tueuse silencieuse, qui pousse progressivement des millions de personnes parmi les plus pauvres à la ruine financière. En effet, 84% des Canadiens interrogés dans le cadre d’un sondage Ipsos se sont dits préoccupés par l’inflation qui rend les biens de consommation courante plus chers. Ce chiffre atteint 92% chez les jeunes de moins de 34 ans. Concrètement, 17% des ménages déclarent manger moins, ce chiffre atteignant 30% chez les ménages gagnant moins de 60 000 dollars par an. Cette situation suscite une grande inquiétude chez les gardiens du capitalisme canadien, qui appréhendent les ramifications politiques qui pourraient en découler. Macklem reconnaît ce danger, déclarant : « Cela fait longtemps que nous n’avons pas connu une forte inflation et nous redécouvrons qu’elle corrode le tissu social. »

Le remède est-il pire que le mal?

La pièce maîtresse de la stratégie de la Banque du Canada est une politique agressive de hausse des taux d’intérêt. Depuis cet été, la Banque du Canada a fait passer le taux d’intérêt directeur de 0,25% à 3,75%, soit la plus forte hausse jamais enregistrée. Et c’est loin d’être fini, puisque M. Macklem a clairement indiqué qu’ils continueront à augmenter les taux d’intérêt de manière agressive. « Notre mandat est la stabilité des prix, et nous sommes très loin de ce mandat », a déclaré le gouverneur de la Banque du Canada. En effet, même après ces augmentations drastiques du taux d’intérêt, l’inflation n’a été ramenée que de 8,1% à 6,9% en octobre et novembre.

Mais Macklem et la Banque du Canada jouent un jeu dangereux. S’il est vrai qu’une forte inflation ronge le tissu social, ce qui conduit finalement à la polarisation politique et à la lutte des classes, l’augmentation des taux d’intérêt fait exactement la même chose, mais d’une manière différente. De plus, alors qu’une inflation élevée accable les plus pauvres, des taux d’intérêt élevés nuisent à une couche plus large de la population en augmentant le coût de leur dette. Il s’agit désormais d’une arme à double tranchant pour de nombreuses familles de la classe ouvrière qui souffrent à la fois de la hausse des coûts des produits de première nécessité et de dettes plus coûteuses.

Bien que certaines personnes aient fait des économies pendant la pandémie, selon Statistique Canada, « En moyenne, peu importe la caractéristique démographique ou économique d’un ménage, les gains en patrimoine acquis par les ménages au cours de l’année précédente ont été annulés ». En effet, rien que cette année, selon le Financial Times, la richesse des ménages canadiens a diminué de près de 1000 milliards de dollars.

C’est dans cette situation que les taux d’intérêt sont augmentés à toute allure. Mais quel en sera le résultat? Alors que l’économie canadienne a surmonté la dernière crise inflationniste des années 1980, cette fois-ci, la dette des ménages a augmenté de façon astronomique. La dette ne représentait que 50% du revenu des ménages en 1980, mais elle a grimpé à 177% en 2021 et à 185% en 2022 – le plus haut niveau jamais enregistré, faisant des ménages canadiens les plus endettés des pays du G7. La dette des ménages s’élève à plus de 104% du PIB nominal. La dette hypothécaire revêt une importance particulière, puisqu’elle représente les deux tiers de la dette totale des Canadiens, soit la somme énorme de 2100 milliards de dollars.

Avec la hausse des taux d’intérêt, cette énorme somme d’argent deviendra de plus en plus chère à maintenir. Les prêts à taux variable représentent environ un tiers de la dette hypothécaire due. Cela signifie que les paiements mensuels fluctuent en fonction de la hausse des taux d’intérêt. Selon la Banque du Canada, plus de 50% des familles ayant un prêt hypothécaire à taux variable ont déjà atteint leur taux limite, ce qui signifie qu’elles ne remboursent pas le capital, mais seulement les intérêts. CTV News a publié un reportage en novembre avec quelques exemples de travailleurs qui ont déjà vu leurs paiements hypothécaires augmenter de plus de 1000 dollars par mois depuis l’été! Cela ne tient même pas compte des hypothèques à taux fixe, dont beaucoup arrivent bientôt à échéance et devront être renégociées.

Comme l’a fait remarquer Jim Stanford du Centre for Future Work, ce « remède » poursuivi par les gestionnaires du capitalisme pourrait être pire que la maladie. Comme l’explique Stanford :

« On apprend aux étudiants en médecine à ne pas faire de mal à leur patient. Le resserrement monétaire zélé auquel se livrent les banques centrales du monde entier, la Banque du Canada en tête, menace de faire exactement cela. Le choc mondial des taux d’intérêt pousse les économies du monde entier au bord de la récession, et certaines institutions financières au point de rupture. Et les dégâts ne font que commencer. Même les hausses de taux déjà en place causeront des dommages plus importants dans les mois à venir. »

Effectivement, ces hausses drastiques des taux d’intérêt ont déjà pour effet d’accroître rapidement les inégalités. Déjà, la part des travailleurs canadiens dans le PIB a diminué de 2% depuis le début de la COVID-19, ce qui représente 3000 dollars par année par travailleur. De l’autre côté, la part des sociétés a augmenté de 5%. Les politiques de Macklem ne serviront qu’à accroître cet écart et à aggraver l’inégalité.

Sur le plan économique, l’emploi au Canada a diminué de près de 100 000 postes entre mai et septembre. Bien que Statistique Canada n’ait pas publié les chiffres de la croissance du PIB au troisième trimestre, il est possible que l’économie ait déjà commencé à se contracter aux troisième et quatrième trimestres et que nous soyons donc déjà en récession technique.

La bombe à retardement de la dette publique

Mais l’éléphant dans la pièce est la dette publique massive. De mars 2020 à avril 2022, le gouvernement fédéral a dépensé un montant énorme de 576 milliards de dollars en mesures liées à la COVID-19, principalement sous la forme de diverses subventions aux entreprises. Pour ce faire, le gouvernement a emprunté environ 700 milliards de dollars.

En conséquence, la dette du gouvernement fédéral a explosé, passant de 757,9 milliards de dollars en 2019 à 1560 milliards de dollars en 2021. La dette publique consolidée (qui comprend tous les passifs de tous les ordres de gouvernement) est passée à 2942 milliards de dollars en 2021 et nous ne pouvons qu’imaginer qu’elle a empiré depuis lors, le gouvernement ayant poursuivi son programme de dépenses déficitaires. Cela signifie que la dette publique représente plus de 147% du PIB.

Jusqu’à présent, le gouvernement et la Banque du Canada ont défendu leur politique en affirmant que la dette n’était pas un gros problème, car les coûts du service de la dette étaient faibles en raison des taux d’intérêt extrêmement bas. Mais maintenant, avec l’augmentation des taux d’intérêt par la Banque du Canada, cette dette deviendra de plus en plus un problème. C’est une bombe à retardement qui ne peut être évitée et qui conduira probablement à une crise des finances publiques.

Il faut se rappeler que la dette publique était la question clé après la crise de 2008-2009. La dette exorbitante devenait difficile à gérer pour les gouvernements, les paiements de la dette occupant une part croissante du budget. Le Fonds monétaire international a mis en place un programme d’austérité pour faire payer la crise aux travailleurs et aux jeunes, ce qui a provoqué des explosions politiques dans le monde entier. Occupy Wall Street, le Printemps arabe, le mouvement des Indignados en Espagne et la grève des étudiants au Québec en 2012 sont autant d’exemples du résultat politique des tentatives des gouvernements capitalistes de se décharger des effets de la crise sur le dos de la classe ouvrière.

Historiquement, la classe dirigeante canadienne a eu une marge de manœuvre. Les politiciens et les économistes capitalistes ont été en mesure de puiser dans la graisse accumulée dans le système pour éviter les pires effets de la crise du capitalisme et ainsi éviter la révolution. Mais au fur et à mesure que la crise capitaliste s’aggrave, cette graisse et donc cette marge de manœuvre s’amenuisent.

Alors que les libéraux de Justin Trudeau ont, pendant un certain temps, appuyé sur le bouton pause de la lutte des classes par le biais de déficits budgétaires, l’argent ne pousse pas dans les arbres, et la dure réalité matérielle s’imposera au gouvernement. En effet, tous les économistes bourgeois mainstream ont maintenant changé de discours et conseillent la modération et l’équilibre budgétaire. Comme l’a dit l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney : « À mon avis, c’est le moment de réduire les déficits, pas de les augmenter. »

Quelle est la solution?

Alors que les Canadiens sont pris au milieu de cette horrible situation où le coût de la vie augmente, la Banque du Canada est maintenant la cible de nombreuses critiques. À droite, le chef du Parti conservateur nouvellement élu, Pierre Poilievre, a fait les manchettes pour avoir déclaré qu’il congédierait Tiff Macklem et « le remplacerait par un nouveau gouverneur qui rétablirait notre mandat de faible inflation, protégerait le pouvoir d’achat de notre dollar et respecterait les travailleurs qui ont gagné ces dollars ».

Cependant, si vous cherchez une solution à l’inflation, le remède de Poilievre est certainement plus douloureux que la maladie. Selon l’argument de Poilievre, l’inflation est causée par les politiques mises en œuvre en 2020 et l’explosion des dépenses publiques. La solution de Poilievre consiste donc en une austérité massive et généralisée. En cela, Poilievre est en parfait accord avec Trudeau, Freeland et Macklem, qui éludent tous la question des centaines de milliards de dollars versés aux entreprises canadiennes. Tous ces politiciens capitalistes sont d’accord pour dire que la classe ouvrière doit payer pour la crise; ils ne sont pas d’accord sur la façon de le faire. Alors que la soi-disant solution de Macklem à l’inflation est d’augmenter les taux d’intérêt, la solution de Poilievre est de couper dans les programmes sociaux. La différence est qu’alors que Macklem veut que des centaines de milliers de travailleurs perdent leur emploi, Poilievre insiste sur le fait que ces emplois perdus doivent provenir du secteur public. Vous avez le choix entre la peste et le choléra!

À gauche, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a critiqué Macklem et la Banque du Canada pour leur « solution unilatérale à l’inflation » qui « jette les bases d’une récession et rend la vie difficile à la plupart des gens, en particulier aux familles ouvrières et aux Canadiens vivant de revenus fixes – comme les personnes âgées handicapées ». Comme l’a expliqué Singh, « cela va signifier une récession très probable où des centaines de milliers de Canadiens vont perdre leur emploi ».

À juste titre, Singh a ciblé les profits astronomiques engrangés par les entreprises canadiennes en déclarant : « Nous voyons clairement que les entreprises font ces profits massifs, ils font des profits records, et leurs profits records contribuent directement à l’augmentation du coût de la vie. »

Alors que Poilievre blâme les dépenses gouvernementales pour l’inflation, Singh et le NPD ont ciblé les profits des entreprises, les qualifiant de « greedflation » (inflation cupide). Dans cette optique, le NPD propose que les « profits excessifs » réalisés par les entreprises pendant la pandémie soient taxés d’une manière ou d’une autre, et que la richesse soit redistribuée aux Canadiens pour les aider à faire face à la hausse du coût des biens et services de base.

Bien que le NPD pointe dans la bonne direction, ces mesures ne feront rien contre l’inflation. En fait, si le gouvernement augmente l’impôt des sociétés ou met en place une mesure quelconque pour taxer les « bénéfices excédentaires », qu’est-ce qui empêche les entreprises d’augmenter leurs prix en réponse? En outre, les capitalistes ont également la possibilité de retirer leur argent de l’économie si le gouvernement impose trop de mesures qui entravent leur recherche de profits.

Le fait est qu’on ne contrôle pas ce qu’on ne possède pas. C’est pourquoi la seule solution à la crise du capitalisme est la nationalisation et le socialisme. Le capitalisme est un système intrinsèquement irrationnel et la situation actuelle n’en est qu’un des nombreux exemples. Les seules « solutions » proposées par les économistes bourgeois comme Macklem et les politiciens capitalistes comme Poilievre aboutissent à un transfert massif de richesses des travailleurs vers les capitalistes.

La montée de la lutte des classes

Cependant, il y a de l’espoir. Alors que la crise du système capitaliste plonge la classe ouvrière dans cette horrible situation, elle apporte également une solution à ce problème. Il n’y a plus de compromis possible entre le travail et le capital. L’exemple le plus clair de cela se trouve dans chaque négociation collective. Alors qu’auparavant, les travailleurs acceptaient à contrecœur une augmentation de salaire de un ou deux pour cent, tout le monde sait aujourd’hui qu’il s’agit d’une énorme réduction des salaires réels. Comme nous l’avions souligné à l’automne 2021, l’inflation entraîne des grèves.

C’est précisément ce qui se passe. Après une longue période d’hibernation, la classe ouvrière au Canada commence à se réveiller. Selon Statistique Canada, 1 897 867 jours de travail ont été perdus jusqu’à présent en 2022 en raison de grèves, soit une augmentation de 573 000 par rapport à l’année dernière et le nombre le plus élevé depuis 2009. Et l’année n’est même pas terminée. Cela montre la voie à suivre. Les capitalistes et leurs économistes ne vont pas nous sauver. Comme le disait Marx, « L’émancipation de la classe ouvrière doit être conquise par la classe ouvrière elle-même ».

Alors que la classe ouvrière fait jouer ses muscles, les travailleurs réapprennent les traditions combatives qui ont rendu les syndicats possibles en premier lieu et qui ont permis d’obtenir des salaires et des conditions décents. L’exemple le plus notable est celui des 55 000 travailleurs de l’éducation de l’Ontario qui ont été en conflit avec le gouvernement conservateur de Doug Ford. Démontrant le pouvoir de la classe ouvrière, pour la première fois dans l’histoire du Canada, un gouvernement a été contraint de retirer une loi de retour au travail face à la menace d’une grève générale.

Bien que cet événement soit sans précédent, nous devrions nous habituer à ce genre de choses. Nous vivons une époque sans précédent. Ce genre de mouvements inédits de la classe ouvrière éclatent dans le monde entier. De la vague de syndicalisation des Starbucks aux États-Unis aux grèves combatives en Grande-Bretagne qui obtiennent des augmentations de salaire supérieures à l’inflation, les travailleurs se soulèvent partout dans le monde.

Beaucoup de gens peuvent être découragés ou déprimés face à la crise capitaliste, mais en tant que marxistes révolutionnaires, nous trouvons notre optimisme et notre foi dans la classe ouvrière. Le socialisme n’est pas une utopie magique imaginée dans la tête de Karl Marx, mais la conclusion logique de la lutte des travailleurs. Les marxistes canadiens organisés dans Fightback et La Riposte socialiste se battent pour cette perspective dans le mouvement. Joignez-vous à nous pour combattre l’obscurité du capitalisme avec un avenir socialiste audacieux et optimiste!