Le 9 septembre, le maire de Barrie, Alex Nuttall, a déclaré l’état d’urgence. Cette décision a été prise après un double homicide dans l’un des campements de sans-abri de la ville. Mais bien avant cela, Nuttall cherchait déjà un moyen de « régler » le problème des sans-abri dans la ville. Il faisait partie des maires de l’Ontario qui ont demandé à Doug Ford d’utiliser la clause dérogatoire pour accélérer l’expulsion des campements en 2024. En 2023, le conseil municipal de Barrie a tenté de faire adopter un règlement rendant illégal le fait de donner de la nourriture, des vêtements et des tentes aux sans-abri.
Après une tentative similaire à Kitchener pour démanteler un campement, la Cour supérieure de l’Ontario a statué que le démantèlement de campements sans proposer de logement ou d’abri adéquat était contraire à la Charte des droits et libertés. Aujourd’hui, l’état d’urgence à Barrie est utilisé pour démanteler les campements sans que ces « droits et libertés » gênants ne viennent s’y opposer. Ce n’est pas une solution, car les communautés environnantes sont déjà submergées par l’afflux de personnes fuyant Barrie, et Orillia envisage de déclarer son propre état d’urgence.
Les politiciens et les capitalistes qu’ils servent n’ont aucun intérêt à trouver une véritable solution au problème des sans-abri. Ils considèrent la souffrance de certaines des personnes les plus vulnérables de la communauté comme une simple épine dans leur pied qui les empêche de construire davantage de condos de luxe au bord du lac.