
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants – Nouvelle-Écosse (CFSNS) a pris une initiative audacieuse le 20 octobre en votant en faveur d’une grève étudiante à l’échelle de la province. La grève, prévue du 16 au 21 mars 2026, serait la première grève étudiante à l’échelle de toute une province en dehors du Québec et constituerait un énorme pas en avant pour l’ensemble du mouvement étudiant canadien.
Les principales revendications de la grève sont une réduction de 20% des frais de scolarité et le désinvestissement par les universités de l’industrie de l’armement. Voilà exactement le type de revendications pour lesquelles nous devons nous battre. Le coût de l’enseignement supérieur ne cesse d’augmenter depuis des décennies. Et plus de deux ans après le début de la guerre génocidaire menée par Israël contre Gaza, les universités ont toujours des liens financiers avec la machine de guerre.
Cette grève a raison de lier la lutte contre la détérioration des services sociaux ici à la lutte contre le militarisme. Le même gouvernement Carney qui se lance dans un programme d’austérité promet également une augmentation sans précédent des dépenses militaires. Les mêmes universités qui augmentent les frais de scolarité tout en supprimant des cours et des aides aux étudiants profitent également du génocide en Palestine et investissent dans l’industrie de l’armement.
Le Parti communiste révolutionnaire soutient sans réserve l’initiative de la CFSNS. Les étudiants sont prêts à lutter. La plupart des jeunes sont consternés par la situation en Palestine et furieux contre la complicité de leurs universités. Entre-temps, leurs loyers et leurs frais de scolarité ne cessent d’augmenter, ce qui ajoute à leur frustration. Dans ce contexte, la lutte de masse est la seule voie à suivre.
Mais les mêmes conditions existent dans toutes les provinces. C’est pourquoi nous pensons que ce mouvement doit s’étendre. L’unité et le nombre sont les plus grandes forces du mouvement étudiant. Alors que la classe dirigeante se rallie autour de Carney pour son programme régressif, nous pouvons créer un contrepoids dans la société grâce à une grève étudiante massive paralysant les campus à travers tout le pays.
Nous appelons la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants et ses composantes provinciales, ainsi que les associations étudiantes du Québec, à se joindre à cette campagne de grève et à se mobiliser pour la grève du 16 au 21 mars. Des assemblées générales doivent être organisées pour discuter et voter sur la question. La prochaine étape consisterait alors à propager énergiquement la campagne dans toutes les salles de classe et amphithéâtres du pays. Autant d’étudiants que possible doivent être mobilisés afin de faire de cette grève un succès.
Les luttes récentes en Italie, en France et en Espagne ont montré la voie à suivre. Dans ces pays, les travailleurs, les étudiants et les jeunes prennent les choses en main. Ils luttent contre le militarisme et l’austérité et pour la libération de la Palestine par des grèves et des mobilisations de masse. Au Canada, il existe un engouement croissant pour des actions audacieuses similaires. Les étudiants ont l’occasion de faire passer la lutte au niveau supérieur.
Bloquons tout!
Des livres, pas des bombes!
En avant vers une grève étudiante pancanadienne!