Quel moindre mal?

À la prière du vendredi, l’imam a donné un sermon à propos de l’élection.

  • A.M., Toronto
  • mer. 30 avr. 2025
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À la prière du vendredi, l’imam a donné un sermon à propos de l’élection.

Il a affirmé que tout le monde qui était présent était uni par un sentiment de justice, et qu’il était du devoir de chacun de voter pour la Palestine, et de choisir le candidat qui représente le « moindre mal ». Ne pas voter serait porter préjudice à la cause des Palestiniens, a-t-il dit, et toute autre solution ne ferait que créer des désaccords et de la division.

Mais la division existe déjà : la division de classe.

À la mosquée, les propriétaires d’immeubles locaux, les agents immobiliers et les spéculateurs sont assis à côté des travailleurs, des étudiants internationaux et des pauvres réfugiés dont ils profitent. Nous n’avons pas tous le même « sentiment de justice ».

Pour mes voisins qui ont fui la pauvreté et la répression politique au Bangladesh sous le gouvernement Hasina, qui était soutenu par les libéraux, qui est le « moindre mal »?

Tous les candidats dans ma circonscription ont tenu de belles paroles auprès de ma communauté au sujet de la Palestine, tout en restant les bras croisés. De la même manière, ils ont tous fait des promesses vides à travers les années pour de meilleures conditions de vie et des logements abordables.

Quel choix s’offre aux travailleurs? Où se trouve le candidat anti-impérialiste pour lequel nous devrions tous voter?

Nous avons besoin d’un véritable parti pour la classe ouvrière, et nous devons le construire nous-mêmes.