
Un important mouvement de manifestations appelant à tout bloquer pour Gaza vient d’éclater en Europe.
Cet appel a d’abord été lancé par les débardeurs italiens, en solidarité avec la flottille internationale Somoud, qui tentait d’apporter de l’aide humanitaire à Gaza. Les débardeurs ont déclaré : « S’ils touchent à la flottille, nous bloquerons tout, pas un seul chargement ne passera. »
Maintenant qu’Israël a intercepté la flottille, les travailleurs passent à l’action.
La principale confédération syndicale italienne a appelé à une grève générale le 3 octobre. Le matériel de guerre en route vers Israël a déjà été bloqué dans plusieurs ports.
La colère accumulée contre le génocide et la complicité des gouvernements occidentaux s’est déchaînée. Le barrage a cédé.
Partout dans le monde, les gens sentent que des actions de masse sont nécessaires. Des centaines de milliers de personnes sont également descendues dans les rues en Espagne, en France, en Grèce et ailleurs dans le but de paralyser la société. Les étudiants d’Espagne ont également lancé une grève étudiante le 2 octobre.
C’est la voie à suivre : mobilisation massive, grèves, blocages et un boycott ouvrier coordonné.
Le Canada et le Québec n’ont pas encore rejoint le mouvement. Nous devons ramener cet esprit combatif ici, suivre l’exemple des travailleurs italiens et bloquer tout.
- Élargissons les grèves étudiantes. Pour un désinvestissement maintenant.
Des étudiants au Québec ont déjà voté en faveur d’une grève les 6 et 7 octobre contre le génocide.
Les étudiants, s’ils montrent que les gens ordinaires peuvent prendre les choses en main et font la grève pour mettre fin à la complicité de leur collège ou université dans le génocide, peuvent encourager les travailleurs à faire de même sur leur lieu de travail. C’est ce dont nous avons vraiment besoin pour lutter contre la machine de guerre.
Il revient désormais aux dirigeants des syndicats étudiants de mettre à profit cette énergie et d’utiliser leurs ressources et leurs capacités de mobilisation pour étendre la grève à l’ensemble du Québec et du Canada.
En organisant une campagne d’affichage et de distribution de tracts, des conférences éducatives et des réunions sur tous les campus, la direction du mouvement étudiant peut faire des grèves des 6 et 7 octobre un point de départ pour intensifier ce mouvement et impliquer les travailleurs.
- Pour un boycott ouvrier. Les centrales syndicales doivent déclarer qu’elles cesseront de manipuler les marchandises à destination d’Israël.
Sans la classe ouvrière, rien ne bouge. C’est ce pouvoir qu’il faut canaliser pour Gaza. La Fédération du travail du Nouveau-Brunswick a déjà adopté une résolution déclarant que toute marchandise à destination d’Israël est considérée comme « cargaison intouchable » (Hot Cargo) — ce qui signifie qu’elle ne sera ni manipulée ni expédiée.
Les dirigeants de tous les principaux syndicats du Canada, à commencer par le Congrès du travail du Canada, doivent immédiatement déclarer les marchandises à destination d’Israël « intouchables ». Il en va de même pour Unifor, qui organise les travailleurs du transport, et les locaux syndicaux de débardeurs, organisés dans l’ILWU et l’ILA. Les travailleurs peuvent faire en sorte qu’aucun boulon ni aucune balle ne parvienne à Israël.
- Aucune confiance envers les libéraux. Seule la classe ouvrière peut stopper le génocide.
Qu’ont fait les libéraux au cours des deux dernières années, pendant que des centaines de milliers de Palestiniens étaient tués? Ils ont envoyé des armes à Israël. Ils ont réprimé et brutalisé notre mouvement. Puis ils ont « reconnu » la Palestine après avoir aidé l’État israélien à la transformer en cimetière.
Nous ne devons pas faire confiance à ces loups déguisés en agneaux. Il est dangereux pour le mouvement de se méprendre sur qui sont ses ennemis et ses amis. Ce n’est que nous, les travailleurs et les jeunes, qui avons la volonté et le pouvoir d’arrêter le génocide. Ne comptons que sur nos propres forces.
Le mouvement en Italie a démontré la puissance de la mobilisation de masse des travailleurs. Après seulement quelques jours de blocages et de grèves, ils ont déjà commencé à mettre des bâtons dans les roues de la machine de guerre sioniste. C’est ça, et non les actes symboliques des politiciens, qui peut réellement mettre fin au génocide.
- Renversons les fauteurs de guerre.
La complicité de « notre » gouvernement dans le génocide n’est pas un accident, mais l’expression de ses intérêts impérialistes. Aucune atrocité n’est trop grande pour lui tant qu’elle lui permet d’exploiter et de tirer profit.
Telle est la logique de l’impérialisme. Et cela nous nuit également ici, chez nous. Carney a annoncé une augmentation massive des dépenses militaires afin d’atteindre l’objectif de 5% du PIB. Pour ce faire, il fera payer les travailleurs par le biais de mesures d’austérité. Apparemment, il y a de l’argent pour les bombes et les balles, mais pas pour les services sociaux de base.
Tant que ce système perdurera, ni nous ni les opprimés du monde ne serons libres. Pour mettre fin au génocide à Gaza, pour mettre fin à toutes les atrocités impérialistes et pour garantir la dignité de nos propres vies, nous devons renverser les semeurs de guerres; nous devons renverser le capitalisme. Nous avons besoin d’une révolution socialiste.