Trump a-t-il « anéanti » le programme nucléaire iranien? Il a plutôt anéanti les illusions de sa base

Article publié le 25 juin dernier sur le site des Revolutionary Communists of America (communistusa.org).  Le 21 juin, Trump a pris l’énorme décision de bombarder trois sites nucléaires iraniens avec des missiles « anti-bunker » du projet Massive Ordnance Penetrator (MOP) et des missiles Tomahawk. Il s’agit de la plus grande attaque des États-Unis contre l’Iran dans […]

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  • lun. 30 juin 2025
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Article publié le 25 juin dernier sur le site des Revolutionary Communists of America (communistusa.org). 

Le 21 juin, Trump a pris l’énorme décision de bombarder trois sites nucléaires iraniens avec des missiles « anti-bunker » du projet Massive Ordnance Penetrator (MOP) et des missiles Tomahawk. Il s’agit de la plus grande attaque des États-Unis contre l’Iran dans l’histoire moderne.

Deux jours plus tard, après que l’Iran ait riposté par une frappe de missiles volontairement inoffensive sur la base aérienne d’Al Udeid au Qatar, Trump a soudainement annoncé la fin des hostilités sur Truth Social : « FÉLICITATIONS À TOUS! » pour avoir mis fin à ce qu’il a appelé « LA GUERRE DE 12 JOURS ».

Pendant ce temps, Israël a effectué un nouveau tir de missiles sur l’Iran. La violation immédiate de l’accord fragile a provoqué une réaction colérique de Trump devant les caméras :

« Quand je dis “vous avez 12 heures”, vous ne sortez pas dans la première heure en lâchant tout ce que vous avez sur eux… Ce sont essentiellement deux pays qui se battent depuis si longtemps et si ardemment qu’ils ne savent pas ce qu’ils foutent. »

Les dirigeants israéliens ont déclaré depuis qu’ils allaient « respecter » le cessez-le-feu. Reste à savoir combien de temps cette pause durera. Ce qui est clair, c’est que l’agression impérialiste des États-Unis et d’Israël est loin d’avoir apporté la paix, la prospérité et la stabilité dans la région.

« Victoire »?

Le soir de l’attaque de Trump contre les installations nucléaires iraniennes, celui-ci a tenu une conférence de presse de trois minutes, déclarant que l’objectif de l’attaque était de « mettre un terme à la menace nucléaire posée par le principal État soutenant le terrorisme ». Il a ensuite affirmé que les frappes avaient été un « succès spectaculaire » et que les installations nucléaires iraniennes avaient été « complètement et totalement anéanties », ajoutant que « nous avons fait un grand pas vers l’élimination de cette horrible menace pour Israël ».

Dans toutes les déclarations des dirigeants américains depuis samedi, aucun d’entre eux n’a apporté la moindre preuve que les installations nucléaires avaient en effet été « anéanties ». JD Vance, interrogé à plusieurs reprises sur NBC pour savoir si les frappes avaient réellement atteint leur objectif, s’est contenté de dire : « Nous avons considérablement ralenti le programme nucléaire iranien. »

Aujourd’hui, les dirigeants américains ont déclaré qu’un rapport préliminaire classifié de l’Agence de renseignement de la défense américaine indique que les bombes MOP ont seulement détruit les entrées de deux des installations, mais n’ont pas réussi à détruire les bâtiments souterrains. Le rapport indique également que le stock d’uranium enrichi de l’Iran avait été déplacé en lieu sûr avant l’attaque. Autrement dit, les dommages ont été minimes et les capacités nucléaires n’ont été ralenties que de quelques mois tout au plus.

Les installations frappées étaient des infrastructures civiles conformes aux traités internationaux de non-prolifération. Mais même si elles ont été endommagées, la guerre infligée par les États-Unis et Israël n’a rien fait pour réduire les capacités militaires iraniennes en général. Le matin suivant les frappes, l’Iran a continué à faire pleuvoir des missiles sur Israël, comme il l’avait fait la veille.

Bien que les dirigeants israéliens aient tenté de censurer les images des dégâts causés par les missiles iraniens, il est évident que les intercepteurs aériens israéliens ont été submergés par le déluge constant, suscitant l’inquiétude que leur stock de missiles défensifs ne dure pas longtemps. La veille des frappes américaines, NBC News rapportait que les défenses aériennes israéliennes fonctionnaient mal et que l’efficacité du « Dôme de fer » était passée de 90% à 65% seulement. Israël était assailli comme jamais auparavant.

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Ce que les impérialistes ont réellement « accompli »

Lorsque le cessez-le-feu est entré en vigueur, d’énormes manifestations de célébration ont eu lieu dans les rues de Téhéran. On y voyait des pancartes défiantes sur lesquelles on pouvait lire « Debouts jusqu’au bout » et « À bas l’Amérique ».

Entre-temps, les États-Unis et Israël ont également revendiqué une « victoire historique » avec le même ton arrogant qu’ils utilisent depuis le début de leur attaque non provoquée contre l’Iran. Netanyahou a affirmé que « tous les objectifs de la guerre » avaient été atteints.

Mais derrière toutes ces fanfaronnades belliqueuses, il est clair que la « guerre de 12 jours » n’a atteint aucun des objectifs impérialistes israélo-américains. 

Ont-ils réussi à déclencher un soulèvement populaire contre les mollahs par des frappes choquantes et effrayantes? Ont-ils obtenu le changement de régime qu’ils souhaitaient en Iran? Ont-ils mis fin au programme d’enrichissement nucléaire? Ont-ils prouvé l’invulnérabilité du Dôme de fer? Ont-ils impressionné le monde avec la puissance imparable des bombes MOP? Ont-ils freiné l’inflation en assurant la stabilité des corridors énergétiques mondiaux? Ont-ils inspiré la confiance dans la fiabilité des États-Unis lorsqu’il s’agit de négocier et de conclure des accords? Ont-ils contraint les Iraniens à implorer un cessez-le-feu? Ont-ils prouvé que l’impérialisme israélien est le maître de la région? Rien de tout cela.

Alors, qu’est-ce que la guerre de Trump et Netanyahou a permis d’accomplir?

Elle a divisé la base du mouvement MAGA (« Make America Great Again ») en trahissant la promesse qu’il n’y aurait « plus de guerres éternelles ». Elle a révélé le déclin de l’impérialisme américain accéléré par son incohérence, son irrationalité et la diminution de son pouvoir d’intimidation. Elle a révélé le fait que soit Trump a toujours été un « néoconservateur » refoulé, soit qu’il est un faible incapable de s’opposer aux conservateurs sionistes de « l’État profond ». Elle a encore plus réduit les stocks d’armes coûteux et qui ne sont plus à la pointe de la technologie – des stocks qui étaient déjà bas. Elle a sapé la crédibilité d’un nombre encore plus grand d’institutions soutenant l’ordre mondial libéral, comme l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Elle a encore plus révélé la nature criminelle et, en même temps, l’extrême vulnérabilité du régime sioniste en Israël. Elle a contribué à combler le fossé entre chiites et sunnites, sciemment fomenté par l’impérialisme pour diviser et conquérir les peuples de la région. Et elle a poussé l’Iran, la Chine et la Russie à se rapprocher encore plus qu’auparavant.

Soyons clairs : l’attaque israélo-américaine était une tentative flagrante de renverser le régime iranien, destinée à couper les liens économiques et militaires croissants entre la Chine, la Russie, l’Iran et le reste des pays du BRICS. Les plaques tectoniques des relations inter-impérialistes se sont déplacées de façon spectaculaire ces dernières années. Cette guerre était une tentative désespérée pour ralentir la chute inévitable de l’impérialisme américain de la position dominante qu’il occupe depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Mais cette tentative a échoué sur toute la ligne.

Faux prétextes et propagande de guerre

Ces dernières semaines, l’administration Trump s’est livrée au même double discours dégoûtant que toutes les administrations précédentes, qualifiant l’Iran de « tyran du Moyen-Orient » et appelant les Iraniens à faire la paix, alors même qu’Israël continuait de lancer des missiles de fabrication américaine sur le pays. C’est d’une hypocrisie révoltante de la part de l’intimidateur le plus vicieux de l’histoire. L’impérialisme américain est responsable de plus de morts et de destruction que n’importe quelle classe dirigeante antérieure n’aurait pu rêver d’infliger à l’humanité.

Les règles du jeu que Trump partage désormais avec les démocrates ne se limitent pas à imiter le langage de la propagande de guerre utilisé par « Genocide Joe » au cours des quatre dernières années. Selon ABC News, la frappe de bombardiers B-2 intitulée « Operation Midnight Hammer » a été planifiée, coordonnée et répétée il y a au moins un an dans le cadre d’un exercice conjoint entre les armées américaines et israéliennes. Malgré toutes les déclarations de Trump se présentant comme un opposant aux fauteurs de guerre « neocons », il a montré dans la pratique à quel point les politiques impérialistes des deux partis sont étroitement liées.

Les sept bombardiers B-2, dont la fabrication a coûté 2 milliards de dollars chacun, coûtent 135 000 dollars par heure. Crédit photo : USAF, Wikimedia Commons

Les déclarations de Trump se félicitant lui-même de sa « victoire » rappellent le fameux « mission accomplie »  George W. Bush, prononcé depuis un porte-avions en 2003, peu après l’invasion de l’Irak par les États-Unis. À ce jour, quelque 2 500 soldats américains sont toujours présents dans ce pays dévasté par la guerre. Ce discours est devenu symbolique des mensonges officiels et de la tromperie utilisés par le gouvernement américain pour justifier ses crimes.

De même, le prétexte invoqué par Trump pour justifier les frappes est un mensonge flagrant, du même ordre que la menace des « armes de destruction massive » utilisée par Bush pour justifier l’invasion de l’Irak. L’affirmation selon laquelle l’Iran était sur le point de fabriquer une arme nucléaire – ce que Netanyahou et les impérialistes occidentaux allèguent depuis des décennies – est en totale contradiction avec les conclusions des représentants mêmes de l’administration Trump.

Il y a trois mois à peine, la directrice du renseignement national qu’il a lui-même mise en place, Tulsi Gabbard, a déclaré au Congrès que les responsables du renseignement américain étaient d’accord pour dire qu’il n’y avait aucun signe d’une telle menace : « L’Iran ne fabrique pas d’arme nucléaire et Khamenei n’a pas approuvé la reprise des programmes nucléaires qu’il a suspendus en 2003. »

Lorsque Trump a été confronté à ces informations le vendredi 20 juin, il a simplement déclaré : « elle a tort. » La veille de l’attaque, Gabbard a honteusement retiré ses paroles sous la pression de Trump, en déclarant sur X : « Les États-Unis disposent de renseignements selon lesquels l’Iran est en mesure de produire une arme nucléaire dans les semaines ou les mois à venir, s’il décide de finaliser l’assemblage. Le président Trump a été clair sur le fait que cela ne peut pas se produire, et je suis d’accord. »

Si de nouvelles informations avaient été révélées, l’administration les aurait utilisées pour justifier son attaque. Au lieu de cela, chaque dirigeant s’est contenté de faire de vagues références au « jugement du président » sur la menace imminente posée par l’Iran.

« Anéantir » les illusions de la base du mouvement MAGA

Les messages chaotiques et contradictoires de l’administration au cours de cette guerre sont révélateurs d’un dysfonctionnement et d’une prise de décision empirique et court-termiste à chaque occasion.

Dans la foulée des conférences de presse et des entrevues qui ont suivi les frappes américaines, les membres du cabinet de Trump se sont efforcés de souligner le caractère limité de l’attaque, rassurant le public à l’effet que l’objectif était atteint, qu’il ne s’agissait pas du début d’une longue guerre et appelant les Iraniens à négocier pacifiquement. Trump souhaitait peut-être une frappe agressive qui réussirait tout d’un seul coup. Mais avec ses provocations belliqueuses au sujet d’un changement de régime, il flirtait avec une guerre plus large dans laquelle les États-Unis seraient pleinement embourbés – et il n’est pas exclu que cela se produise.

Lorsque Israël a lancé son attaque contre l’Iran, l’administration Trump a pris ses distances, le secrétaire d’État Marco Rubio affirmant que les États-Unis n’avaient rien à voir avec cette attaque, tout en appelant les Iraniens à ne pas prendre pour cible les bases ou le personnel américains dans la région. Peu après, Trump a qualifié l’attaque d’« excellente » sur Truth Social. Il y a ensuite publié une série de déclarations agressives menaçant de tuer le Guide suprême du pays, l’ayatollah Khamenei. 

Le lendemain de l’attaque, Trump a poursuivi ses déclarations provocatrices sur les médias sociaux, faisant ouvertement référence à un changement de régime, malgré les assurances données par des dirigeants comme Vance et Hegseth que les États-Unis n’avaient pas de tels objectifs. Comme il l’a écrit sur Truth Social, « il n’est pas politiquement correct d’utiliser le terme “changement de régime”, mais si le régime iranien actuel n’est pas en mesure de RENDRE À L’IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime??? »

En se joignant directement à la guerre non provoquée contre l’Iran, le président qui a fait campagne contre les « guerres éternelles » vient de montrer au monde qu’il est tout à fait comme le fauteur de guerre contrôlé par les bureaucrates permanents qu’était Joe Biden. Cela a ébranlé sa coalition MAGA, à commencer par tous ceux qui pensaient voter pour une solution de rechange à l’establishment néoconservateur.

JD Vance, qui s’est également présenté pendant des années comme un opposant à l’implication des États-Unis dans des conflits lointains, a également fait le tour des médias pour tenter de limiter les dégâts. « Nous ne sommes pas en guerre contre l’Iran […], nous sommes en guerre contre le programme nucléaire iranien » a-t-il affirmé de manière absurde lors de l’émission Meet the Press :

« Je comprends certainement les américains qui sont épuisés après 25 ans de conflits au Moyen-Orient. Je comprends leur inquiétude, mais la différence est qu’à l’époque, nous avions des présidents stupides et qu’aujourd’hui, nous avons un président qui sait réellement comment atteindre les objectifs de sécurité nationale des États-Unis. »

Cet argument grossier a peu de chances de persuader les millions de travailleurs tannés de la guerre qui ont enduré des décennies de mensonges de la part des bellicistes de Washington, qui ont envoyé des soldats américains tuer et mourir sous de faux prétextes, pour le plus grand profit des banquiers américains, des compagnies pétrolières et des entreprises du secteur de la défense. Le sentiment anti-guerre qui existe aujourd’hui aux États-Unis est largement répandu et profondément enraciné, et c’est l’un des facteurs que Trump a réussi à exploiter au cours de la dernière décennie. 

Des millions de ses partisans sont issus de familles d’anciens combattants – des gens qui se sentent personnellement utilisés et trahis par les deux partis, des Républicains de l’ère de G.W. Bush aux démocrates bellicistes Clinton, Obama et Biden. Une grande partie des électeurs de la classe ouvrière qui ont voté pour Trump l’année dernière éprouvent un profond sentiment de trahison, et ce, avant même que les conséquences économiques du conflit ne commencent réellement à se faire sentir sur leur vie de tous les jours.

Les prix du pétrole ont connu des fluctuations importantes depuis le début de l’attaque israélienne le 13 juin. Si l’Iran prend la décision de bloquer partiellement ou totalement le détroit d’Ormuz, par lequel transite un cinquième du pétrole mondial, les prix du gaz pourraient grimper jusqu’à 4,50 dollars le gallon, voire plus. C’est l’une des raisons pour lesquelles Trump a soudainement annoncé l’arrêt des opérations. Comme il l’a indiqué sur les médias sociaux :

« GARDEZ LES PRIX DU PÉTROLE BAS TOUT LE MONDE. JE VOUS SURVEILLE! NE TOMBEZ PAS DANS LE PIÈGE. NE LE FAITES PAS! »

Déjà, les cercles MAGA parlent ouvertement de la crise à laquelle leur coalition interclasse est confrontée. Dans les jours qui ont précédé l’attaque américaine, le directeur de Big Data Poll, une maison de sondage conservatrice qui a toujours mieux fait paraître Trump que toutes les autres, a averti qu’une guerre avec l’Iran serait catastrophique pour le trumpisme : « Dites adieu à la majorité républicaine… pour la prochaine décennie », a écrit Rich Baris, directeur de l’institut de sondage, sur X. « S’il appuie sur la gâchette, le MAGA, c’est fini. »

Malgré sa portée limitée, le coût immédiat de l’opération « Midnight Hammer » est stupéfiant. Les 14 bombes GBU-57 MOP ont été développées par l’armée américaine au coût de plus de 500 millions de dollars. Quant aux plus de deux dizaines de missiles de croisière Tomahawk Land Attack (TLAM) utilisés lors de la frappe, ils ont coûté 2,4 millions de dollars chacun, soit un total de plus de 57,6 millions de dollars. Les sept bombardiers B-2, dont la fabrication a coûté 2 milliards de dollars chacun, coûtent 135 000 dollars par heure, soit un total d’environ 34 millions de dollars, rien que pour le temps qu’ils ont passé dans les airs. Ces chiffres ne représentent qu’une infime partie des coûts liés à la préparation et à l’exécution de l’ensemble de l’opération.

Alors que Trump dépense des milliards pour attaquer un pays qui ne représentait aucune menace militaire pour les États-Unis, les travailleurs américains s’apprêtent à subir un paquet de mesures d’austérité sous la forme du « Big Beautiful Bill ». Les coupes prévues dans le régime d’assurance-maladie Medicare pourraient faire perdre aux 10% les plus pauvres de la population américaine une moyenne de 1 600 dollars chacun. C’est sans compter tout le chaos économique qui se profile à l’horizon en matière d’endettement, d’inflation, et plus encore.

Comme nous l’avons souligné depuis longtemps, les lignes de fracture dans le mouvement de Trump s’intensifient, principalement autour des questions de classe. Les retombées sociales et économiques de la guerre de Trump pourraient être le catalyseur de l’effondrement complet des illusions envers Trump. En résumé, nous assistons au début du début de la fin du trumpisme en tant que phénomène politique.

Sans une solution de rechange politique concrète capable d’unir la majorité de la classe ouvrière autour des questions de classe, des millions de personnes seront forcées de s’accrocher à Trump comme à un « moindre mal » par rapport aux libéraux encore plus méprisés que lui. Mais une fois que la colère refoulée trouvera un autre exutoire, les forces croissantes du communisme travailleront systématiquement à connecter avec elle sur une base de classe.

Israël s’engage à poursuivre le massacre

En réponse à l’annonce d’un cessez-le-feu avec l’Iran, le chef d’état-major de l’armée israélienne a averti que « nous avons conclu un chapitre important, mais la campagne contre l’Iran n’est pas terminée », ajoutant qu’Israël a « fait reculer le projet nucléaire iranien de plusieurs années, et il en va de même pour son programme de missiles […]. Maintenant, l’attention se porte à nouveau sur Gaza ».

Abstraction faite des mensonges et des fanfaronnades – l’Iran est bien mieux placé pour se moderniser et se réarmer avec le soutien de la Russie et de la Chine qu’Israël ne l’est avec le soutien des réserves occidentales épuisées par l’Ukraine – la dépravation des bouchers sionistes est épouvantable.

En effet, le carnage génocidaire d’Israël à Gaza a continué de s’intensifier alors que l’attention du monde était tournée vers son agression contre l’Iran. Les autorités sanitaires ont répertoriés au moins 870 Palestiniens tués par l’armée israélienne au cours des 13 derniers jours, ce qui porte le bilan officiel à plus de 56 000 morts, sans compter les milliers de personnes ensevelies sous les décombres. Et dire que les Israéliens et leurs supporteurs américains ont le culot de qualifier l’Iran de « régime le plus dangereux du monde »!

Les communistes reconnaissent que les régimes les plus dangereux du monde – à commencer par l’impérialisme américain – sont déjà dotés des armes les plus dangereuses du monde. Pour maintenir son emprise sur le pouvoir, Netanyahou cherche frénétiquement à empêtrer les États-Unis dans une nouvelle phase de la « guerre éternelle » qui dure depuis des décennies au Moyen-Orient. Trump, quant à lui, tente de gérer le déclin inexorable de l’impérialisme américain, s’emportant de manière erratique et violente tel un animal blessé. Un changement de régime et la déstabilisation – voire l’éclatement – de l’Iran étaient la motivation première de l’attaque, et nous ne devrions donc pas être surpris si le cessez-le-feu est rompu à tout moment.

Il incombe à la classe ouvrière internationale de désarmer ces impérialistes – par le biais d’une révolution socialiste mondiale – avant qu’ils ne plongent tous les coins du globe dans le type de barbarie qu’ils continuent de déchaîner au Moyen-Orient.