Je travaille dans un centre d’appels qui fournit une assistance technique et une garantie pour l’un des plus grands détaillants au monde. Nous couvrons des produits tels que les ordinateurs, les téléviseurs et les appareils électroménagers. Sur le papier, mon travail consiste à aider les gens à dépanner leur appareil, et si cela ne fonctionne pas, je les aide à prendre rendez-vous avec un technicien de réparation.
Cela semble bien, n’est-ce pas? Eh bien non. La politique de l’entreprise comporte de nombreuses façons sournoises de rendre la vie des clients infernale. Pour tous les articles que nous traitons, le client ne dispose que de 90 jours pour les retourner. Les produits qui tombent en panne après cette période doivent être pris en charge par la garantie du fabricant.
Le fabricant ne tire profit que des ventes. L’échange d’un article défectueux contre un article en état de marche représente une perte importante de ce point de vue, et c’est pourquoi les échanges ou les remboursements sont le dernier recours dans tout processus de garantie.
J’ai vu d’innombrables fois des fabricants envoyer des techniciens pour « réparer » des appareils défectueux jusqu’à l’expiration de la garantie. Et j’ai vu d’innombrables appareils tomber en panne quelques semaines seulement après l’expiration de la période de garantie.
Tout cela est le résultat direct de la recherche du profit. Afin d’augmenter artificiellement la demande, les capitalistes conçoivent des produits destinés à tomber en panne – les ingénieurs suivent même des cours sur « l’obsolescence programmée ». La « garantie » sous le capitalisme ne fait que masquer cette réalité. Les capitalistes ont tout intérêt à ne pas réparer les produits, de sorte que nous, les travailleurs, nous retrouvons sans garantie et sommes obligés d’acheter de nouveaux appareils électroménagers tous les deux ou trois ans.
