Alors que la séparation de l’Alberta fait jaser, on ne peut pas dire que Daniel Smith parvient pleinement à distraire le public de ses erreurs.
Depuis plusieurs années, le Parti conservateur uni (UCP) tente de faire passer la construction d’une mine de charbon à Fort Macleod, qui dévasterait l’écosystème local, comme le font les mines de charbon de la Colombie-Britannique depuis des années. Auparavant, elle avait organisé un référendum dans la région voisine de Crowsnest Passage, qui ne concernait que les villes situées en amont de la mine, et non Fort Macleod elle-même.
Pour tenter de dissiper le mécontentement de la population à l’égard de ce projet, là où les effets se feraient réellement sentir, Smith a tenu une réunion publique à Fort Macleod à la mi-juin. Au plus fort de l’hystérie séparatiste, et en plein cœur du territoire de l’UCP, elle a été huée et chahutée par la majorité de la foule. En réponse, elle a lancé la menace à peine voilée que, si la mine de charbon n’était pas construite, « d’autres industries deviendraient les prochaines à être visées ».
Mais si ces gens sont venus en si grand nombre à cette réunion publique, c’est parce qu’ils ont compris que les « avantages économiques » d’un tel projet ne valaient pas les dommages causés aux ranchs, aux fermes et à la santé de ceux qui seraient contraints de vivre avec les cancers et les maladies que cette mine entraînerait. Les discours séparatistes de Smith ne suffisent pas pour détourner l’attention même des régions les plus conservatrices de l’Alberta, ni pour leur faire oublier que les menaces auxquelles elles sont confrontées viennent d’un peu plus près qu’Ottawa.