Voitures vides et autobus en retard

Si nous voulons des transports publics rapides, fréquents et abordables, nous devons nationaliser nos systèmes de transport et les mettre au service du plus grand nombre, et non d’une minorité.

  • Nadia C., Toronto
  • mar. 20 mai 2025
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Chaque matin, alors que mon conjoint et moi attendons l’autobus, nous regardons passer des centaines de voitures presque vides. Au-delà de l’impact environnemental évident de ces énormes machines métalliques qui brûlent du carburant pour transporter une seule personne, tout cela est d’une inefficacité stupéfiante. Nos routes sont encombrées de conducteurs solitaires tandis que nous restons sur le trottoir à attendre un autobus qui est souvent en retard ou trop bondé pour monter à bord.

L’ironie de la chose, c’est que la plupart de ces voitures se dirigent probablement vers le même endroit. Le capitalisme a concentré l’activité économique dans des centres urbains denses, mais il n’a pas réussi à fournir des solutions de rechange viables à l’automobile personnelle. Mais nous ne pouvons guère blâmer les conducteurs. Lorsque les transports publics sont sous-financés et peu fiables, le « choix » entre s’enfermer dans une voiture ou risquer d’arriver en retard à cause des autobus n’est pas vraiment un choix. D’une manière ou d’une autre, les gens ordinaires paient le prix d’un système qui donne la priorité aux profits privés empochés par les constructeurs automobiles plutôt qu’à l’investissement dans une mobilité efficace et accessible.

Si nous voulons des transports publics rapides, fréquents et abordables, nous devons nationaliser nos systèmes de transport et les mettre au service du plus grand nombre, et non d’une minorité.