
Le Syndicat des travailleurs d’entretien du Réseau de transport de la Capitale (RTC) est en grève depuis le 4 juillet, pour la durée du Festival d’été de Québec (FÉQ), avec une possibilité de grève illimitée.
Sans surprise, les médias et la mairie se sont empressés d’attaquer les travailleurs. La présidente du RTC dit que les travailleurs nous « plongent dans une grande noirceur ». Le maire Marchand dit que les travailleurs du RTC prennent la population en « otage ».
Mais il n’y a justement pas de meilleur moment pour que les travailleurs du RTC entrent en grève. Le FÉQ est l’un des événements les plus lucratifs pour les capitalistes de Québec. L’année dernière, les festivités ont généré plus de 107 millions de dollars en dépenses touristiques. Mais avec un service de transport en commun complètement interrompu, on peut s’attendre à ce que ce chiffre d’affaires chute de plusieurs millions.
La ville aurait pu en arriver à une entente depuis septembre dernier, moment où la convention collective a pris fin. Le patronat a traîné les travailleurs dans près de 50 rencontres de négociation, et fait la sourde oreille depuis des mois.
Marchand insinue aussi qu’ils sont des avares de demander une augmentation salariale de 30% sur cinq ans – comme si cela était trop demander pour des travailleurs en pleine période d’explosion du coût de la vie. Le même maire semble pourtant en être conscient, lui qui a augmenté de 15% sur un an le salaire du chef de police.
Ailleurs, Marchand déclare qu’il est lamentable que le RTC ne soit pas considéré comme un service essentiel, car cela permettrait de forcer le retour au travail! Pour les bourgeois, la désignation de services essentiels n’est qu’une manière d’enlever aux travailleurs leur droit démocratique de faire grève.
Toutes ces calomnies ne sont qu’une tentative de diviser la classe ouvrière. La mairie et les médias au service du patronat veulent que l’on se tourne contre nos camarades travailleurs, mais nous ne devons pas tomber dans ce piège. Une attaque contre l’un est une attaque contre tous!
Malheureusement, il est vrai que la part du gâteau pour nos services publics rétrécit. Les transports en commun sont largement sous-financés. Mais la solution n’est pas de refiler la facture aux travailleurs sous forme de déclin de leur qualité de vie. Pour protéger leurs conditions de travail et nos services publics, les travailleurs doivent riposter contre les attaques des capitalistes.
C’est précisément ce que les travailleurs du RTC font. Ils affirment leur pouvoir en tant que classe et nous au PCR allons appuyer ce pouvoir jusqu’à la victoire.
Solidarité avec les travailleurs d’entretien du RTC!