Le dimanche 21 avril, les communistes de Québec ont participé à la manifestation régionale du Jour de la Terre. On a pût entendre ce qui est devenu une évidence : c’est le capitalisme qui détruit la planète
Les feux de forêt massifs qui frappent le Canada cet été continuent à faire des ravages, et ont maintenant forcé l’évacuation d’une première capitale (territoriale), Yellowknife. Il semble qu’une plaie après l’autre s’abat sur l’humanité. Sauf que contrairement aux dix plaies d’Égypte, cette destruction n’est pas le fait de Dieu, mais de vulgaires mortels : les capitalistes.
Selon un récent rapport publié par Banking on Climate Chaos, en 2022, la Banque Royale du Canada est devenue le plus grand contributeur financier de l’industrie des combustibles fossiles sur la planète. La Banque a investi 54,4 milliards de dollars dans les combustibles fossiles, dont 10,8 milliards dans l’expansion des capacités de production. Depuis 2020, elle a augmenté ses investissements de plus de 100%, devançant d’autres géants bancaires comme Wells Fargo, Citibank, JP Morgan et Bank of America.
Les médias sociaux se sont enflammés, au sens propre autant qu’au sens figuré, suite à la catastrophe provoquée par le déraillement d’un train en Ohio le 3 février. Le train, qui transportait des produits chimiques industriels, a déraillé à 50 miles au nord de Pittsburgh, dans la petite ville d’East Palestine, qui compte environ 5000 habitants. L’impact a précipité une explosion de matières dangereuses, libérant une série de produits chimiques et de gaz toxiques qui contaminent l’air, la terre et l’eau des environs. Sans donner de précisions sur l’ampleur du danger, les autorités locales ont tout d’abord évacué 1500 à 2000 habitants, puis plus de 5000 personnes dans une région de deux miles carrés quelques jours plus tard.
Dans le cadre de ses engagements en matière climatique, la Coalition avenir Québec a annoncé en novembre dernier un plan visant la « sobriété énergétique ». À cet effet, le premier ministre François Legault et le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon demandent aux consommateurs de baisser le chauffage et proposent d’imposer des tarifs d’électricité augmentés aux heures de pointe. Alors que les travailleurs du Québec souffrent déjà de la diminution de leur salaire réel et de leurs conditions de vie en raison de l’inflation et de l’augmentation des taux d’intérêts, les recommandations de Fitzgibbon représentent une façon éhontée de placer le fardeau de la crise climatique sur les épaules de la classe ouvrière.
La « Conférence des Parties » (COP15) des Nations Unies sur la biodiversité se réunit du 7 au 19 décembre à Montréal, dans un Palais des Congrès lourdement barricadé. Protégés par la plus importante mobilisation policière dans la ville depuis des décennies, des centaines de représentants d’États et de lobbyistes se réuniront pour un énième cycle de pourparlers insignifiants et de promesses vides.
Récemment, à Londres, des militants écologistes ont aspergé de soupe un tableau de Van Gogh, et ce pour « protester contre l’extraction pétrolière ». On peut imaginer bien d’autres « actions directes » de ce genre, qui ont un caractère essentiellement symbolique. Mais que dire de leur efficacité au regard de l’objectif affiché : « sauver la planète » ?
En mai dernier, une étude a dévoilé qu’à Rouyn-Noranda, ville où se trouve la Fonderie Horne, le plus grand pollueur au Canada, il y a plus de cancers du poumon que dans le reste du Québec. Le 20 juin dernier, nous avons toutefois appris que la santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue connaissait déjà ces faits depuis 2019, mais que le Dr Horacio Arruda, alors conseiller du ministre de la Santé caquiste, avait empêché la publication d’un rapport à cet effet.
Le 28 avril dernier, la CAQ a dévoilé en grande pompe son Plan pour une économie verte 2030. Si le plan ne fait pas grand chose pour le climat, il représente une manne pour les entreprises privées du secteur industriel.
Dès le plus jeune âge, on nous apprend à recycler pour « faire partie de la solution ». Le problème, cependant, est que le recyclage des plastiques n’est pas et n’a jamais été une solution viable à la pollution.
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